Pourquoi avons nous tendance à accorder tant d’importance à ce qui dysfonctionne plutôt qu’à ce qui va bien?
Au contraire, ne sommes nous pas sensé(e)s oser les pensées positives et surtout, les cultiver ?
L’idée de la psychologie positive, c’est de choisir, et surtout, poser notre regard sur ce qui fonctionne.
Plusieurs questions, liées au bonheur, se bousculent si l’on s’interroge sur les intérêts de cette démarche.
Qu’est ce que le bonheur ? Est-il possible d’être heureux aujourd’hui ? Comment cultiver notre aptitude au bonheur ? L’environnement a t-il une influence sur notre perception du bonheur ?
Dans ce questionnement, la psychologie positive joue ici un rôle décisif.
Il n’en est même rien puisqu’elle s’intéresse autant au bonheur collectif qu’individuel, autant aux individus qu’aux relations interpersonnelles et aux questions organisationnelles, sociétales et politiques.
Nous pouvons cependant distinguer 3 niveaux de psychologie positive :
-individuel = bien-être, bonheur, créativité, sentiment d’efficacité personnelle, estime de soi, humour, sens de la vie, optimisme
-interpersonnel = altruisme, amitié, amour, coopération, empathie, éducation, pardon
-sociétal = courage, engagement militant, relations internationales, pacification
Revenons maintenant sur les bénéfices de la psychologie positive, pourquoi il est judicieux de la cultiver et quels sont les intérêts du partage de nos émotions positives.
Tout simplement car cela aurait un impact très important sur notre santé et notre bien être,et surtout sur le long terme.
Par ailleurs, les pensées positives ne s’apparent-elles pas finalement à un bonheur dont on prend conscience ? En cela, n’est-il pas présent chez tous les individus ?
Si l’on continue dans ce sens, il est primordial de prendre le temps de l’identifier, autrement le risque est passer à côté, de ressentir un manque, d’avoir l’impression d’avoir rater quelque chose.
Réussir à identifier ce bonheur, c’est aussi savoir l’accepter avec sa dimension tragique, car son caractère est éphémère.
Peut-on augmenter ses capacités à ressentir du bonheur qu’importe notre situation ?
Oui et non. Nos actions nous définissent, mais il existe cependant des prédispositions que l’on ne peut pas nier et qui ont un impact : inégalités, caractéristiques génétiques, etc.
Qu’est ce que la vérité du bonheur ? Repensez plutôt en “quelle est ma réalité du bonheur”?
Savoir écouter et non pas se contenter des croyances. Confirmer ses certitudes en écoutant, se renseignant, s’enrichissant, partageant, etc.
Savoir également dire non, affirmer ne pas être d’accord ou encore exprimer sa colère.
Les pensées positives vers une quête du bonheur s’apparente finalement à une quête vers une paix intérieure, facilitée par des pratiques comme le yoga.
Les personnes qui accèdent à un palier de bonheur plus subtil et de paix intérieure plus grande sont les personnes qui ont accepté de déprogrammer leur vieux logiciel, de démanteler leur système de pensées et de représentation, de s’ouvrir à l’inspiration, au souffle à l’esprit quels que soient les mots que chacun utilise pour désigner cette ressource dont toutes les traditions spirituelles nous parlent unanimement.
La psychologie positive comme un art de vivre avec soi-même, mais aussi avec autrui et comme instrument de changement social qui rejoint la vision bouddhiste du bonheur “Sukka”.
Cette vision met en lumière un état de bien-être durable qui se manifeste quand nous sommes libérés de l’aveuglement mental et des émotions afflictives. Nous disposons alors d’une sagesse qui nous permet de voir le monde tel qu’il est, sans voiles ni déformations.
Si nous devons résumer, notre bonheur dépend de celui des autres, un bonheur égoïste est condamné à l’échec.
Ne pas confondre bonheur et plaisir (ce dernier répété à excès peut écoeurer), et bien distinguer l’affliction et de la souffrance ; nous avons tendance à créer nous-même le sentiment d’être malheureux.
Notre incapacité à gérer nos pensées se révèle être une des principales causes de souffrance. Il faut donc apprendre à atténuer le tapage incessant des pensées dérangeantes pour aller vers une paix intérieure.
Notre force réside dans la faculté à observer le flot de pensées toujours en mouvement sans même que nous en soyons conscients. A l’opposé, l’ignorance c’est s’accrocher à la notion d’ego qui dégrade le bonheur.